J'apprends ce matin que Pascal S., chanteur du dimanche matin, est à la démographie ce que Georges F. est au journalisme sportif : un des meilleurs analystes internationaux. Pour briller en société, il faut citer ce poète : "la bite des noirs est responsable de la famine en Afrique". Le cliché était déjà connu et ressassé mais je ne l'avais jamais entendu avec autant de violence et de vulgarité.samedi 9 décembre 2006
Pascal S, démographe crétin
J'apprends ce matin que Pascal S., chanteur du dimanche matin, est à la démographie ce que Georges F. est au journalisme sportif : un des meilleurs analystes internationaux. Pour briller en société, il faut citer ce poète : "la bite des noirs est responsable de la famine en Afrique". Le cliché était déjà connu et ressassé mais je ne l'avais jamais entendu avec autant de violence et de vulgarité.vendredi 8 décembre 2006
Les rois de la gauche
Générosité ostentatoire
Le téléthon, c'est comme les pièces jaunes, ça m'énerve. Pourtant, les myopathes ne m'ont jamais rien fait de mal et je n'ai rien contre la générosité en général. C'est la mise en scène, les records débiles, le tourniquet à promesses de fric, toute cette charitable bien-pensance et politiquement hyper correcte qui me donne le tournis. Jamais je ne leur lâcherai un centime. mercredi 6 décembre 2006
Marcof, paparazzi psychanalyste
Il paraît que tous les militants du M.T.P.T.P.C.A.C.P le jalousent à fond. Pardon pour ceux qui ne connaissent pas, le M.T.P.T.P.C.A.C.P, c'est le Mouvement du Transfert Psychanalytique Télévisé Pour la Croissance de l'Audimat des Chaînes Publiques.
C'est vrai que le jour où il demandé à Charlotte Gainsbourg -en direct- , si le clip de Lemon Incest s'apparentait pas un peu quelque part à une espèce de viol télégénique, il a failli pousser Mireille Dumas et Henri Chapier à la retraite. Il croit que tous les téléspectateurs sont comme lui, Marcof : des chirurgiens de l'infiniment intime à l'intérieur de la star. Il faut tout déballer sinon c'est pas du jeu. C'est de la triche quand c'est pas transparent, une star. C'est pas pour le voyeurisme, hein, pas du tout, c'est pour leur faire du bien, aux stars. Marcof, il avait pris option psychologie de night club dans son BEP chanteur karaoké. Et il a bien retenu la leçon : la souffrance il faut la ver-ba-li-ser. En direct, en articulant et sans se gourer de caméra. Sur le plateau d'on a du flair pour la face cachée de tout le monde, il avait tout fait tout bien pour les mettre à l'aise, ses patients. . . Ariane pour la figure de la mère rassurante, Guy Carlier comme métaphore du divan, et Marcof, à l'écoute, l'oreillette aiguisée et la bouche en cul de ballon baudruche. Et ça marche : Renaud ne boit plus entre les repas et Doc Gynéco a trouvé un maître à penser. D'ailleurs, ça marche tellement bien que M6 s'est offert Marcof cet été. Et ça, c'est une grosse perte pour le M.T.P.T.P.C.A.C.P.
mardi 5 décembre 2006
Carambar light
lundi 4 décembre 2006
Un chercheur indubitable
Un phraseur intarissable
Alors là, si tu te prends pour un artiste, dégage. Tu nous envahis, avec tes millions de cartes postales bidons. C'est nul, ce que tu fais. Je préfère encore les bons vieux calembours premier degré, les proverbes galvaudés, les recettes locales, c'est dix fois plus marrant. Tu nous ennuies avec ton écriture pseudo-enfantine, tes aphorismes de café du commerce et tes gros clins d'oeil appuyés. Pourquoi t'es partout? Pourquoi tu nous a barbouillé tous les tableaux noirs avec ton tipex dégoulinant? T'es même pas drôle, même pas fin, même pas provocant, même pas original. Tu nous gonfles, à la fin. Ton seul talent, c'est d'avoir inondé le marché de la papeterie avec tes platitudes. Pour ça, parole, tu es extrêmement doué. Médite momentanément le motto de mon ami Malek : "si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, ferme ta bouche"Il y a trop de faux artistes.
Edouard L., vendeur militant
Faut chercher à le comprendre, Edouard. Déjà, il a eu une enfance difficile, au cœur des médiocres 30 glorieuses où l’on croyait que le bien-être reposait sur le patrimoine électroménager. Issu d’une humble famille de marchands bretons, il est tombé dans le baril de promotion magique quand il était petit. A sept ans, on lui offrit une calculatrice et des autocollants. Le dimanche, son pater l’emmenait détrousser les cultivateurs d’artichauts et les crêpiers. A douze, il collectionnait les catalogues et les boîtes de conserve. Il n’a pas eu le temps d’avoir une adolescence, Edouard. En mai 68, il vendait des posters, rue Soufflot.C’est ça, le déterminisme social, cette grande machine froide qui nous replace implacablement dans une catégorie proche de celles de nos parents. Seul un déclic, un heureux accident de la vie, une rencontre fortuite, un pur hasard, un court circuit anthropologique peut nous libérer de notre rôle imposé. Pour Edouard, ça s’est passé un soir d’Avril. Il venait de terminer l’inauguration de l’hyper de Courteville quand il trébucha sur une gondole du rayon lecture et bricolage. Les Héritiers de Bourdieu et une lampe de poche apparurent comme par magie. Il embarqua la torche et l’exemplaire, qu'il dévora dans la nuit. Le lendemain matin, il sentit gronder en lui une immense révolte et décida de tout plaquer pour devenir un poète engagé :
« Il est interdit d’interdire de vendre moins cher »
« Sous les pavés de saumon, deux sardines panées »
« Soyez impossibles, demandez des prix réalistes »
« Le pouvoir d’achat est au bout du crédit »
Bah quoi ?
dimanche 3 décembre 2006
Rira bien qui rira le dernier
Si ça se trouve, c’est de l’avant-garde. Il a atteint le treizième degré. Dieudonné a déclenché l’œuvre de sa vie sans prévenir personne que le spectacle a commencé. C’est une reconfiguration de l’humoristique qui marquera peut être un tournant définitif dans l’histoire du drolatique. Si ça se trouve, ça va super loin dans le tordant. C’est un sketch de longue haleine, une caméra cachée permanente, où l’artiste a dix ans d’avance sur son public.C’est un retournement total de la relation du comique à son public : le clown se marre sur scène tandis que les spectateurs se grattent la tête, ces cons là, avec leur humour de retard. Tu comprends ? C’est le rire du futur. Du thriller comique tendu par un système de vannes à retardement. C’est un peu compliqué sur le moment, mais il paraît qu’à la fin, on va se payer une sacrée tranche de fou rire. La rigolade en différé, c’est simple mais fallait y penser.
Oui-Oui le requin
Oui-Oui avec son beau taxi, il te facture une douzaine de bagages même si t’as les mains vides. Il initie nos marmailles à la toxicomanie infantile. Ma fille est tombée dans le panneau à dix-huit mois. Il a suffi d’un dessin animé. Depuis c’est la spirale infernale. Elle est partie en sucette avec l’affreux aux joues roses. Sa mère et moi, on n'a pas vu le piège. On croyait Jeanne bien au dessus de tout ça. On a essayé de détourner son attention avec Mimi la souris, Kirikou, le Roi et l’Oiseau, les Schtroumpfs, Tom Sawyer et le Baron de Munchäusen. Ça marche un temps. Mais dès que le gourou milliardaire réapparaît, plus rien n’y fait.
A la maison, plus personne ne peut regarder la télé peinard. Elle nous fout la honte dans tous les magasins. Elle est même impliquée dans des histoires de racket à la halte-garderie. Je sens que tout cela va mal finir. Genre chez Jean-Luc Delarue

