dimanche 3 décembre 2006

Oui-Oui le requin

Ce môme là n’a rien d’un gentil pantin. Nos enfants sont ses marionnettes. Il s’infiltre partout : c’est le numéro un des produits dérivés. Un preneur d’otages en couches. T’en veux ou pas, t’en auras, des peluches, des sacs à dos, des posters, des housses de couette, des bonbons et des brosses à dents, des DVD, des jeux vidéo, des parapluies, des pare-soleil, des bonnets, des chaussons et des chaussettes, des ballons, des seaux de plage, des biberons, des taille-crayon, des baudruches, des fromages en portion, des élastiques à cheveux et des livres on ne peut plus cons. C’est quand tes gamins seront en math sup qu’ils pourront calculer son chiffre d’affaire, mais il sera déjà trop tard. En plus, il veut leur faire croire que les trésors se trouvent au pied des arcs-en-ciel.
Oui-Oui avec son beau taxi, il te facture une douzaine de bagages même si t’as les mains vides. Il initie nos marmailles à la toxicomanie infantile. Ma fille est tombée dans le panneau à dix-huit mois. Il a suffi d’un dessin animé. Depuis c’est la spirale infernale. Elle est partie en sucette avec l’affreux aux joues roses. Sa mère et moi, on n'a pas vu le piège. On croyait Jeanne bien au dessus de tout ça. On a essayé de détourner son attention avec Mimi la souris, Kirikou, le Roi et l’Oiseau, les Schtroumpfs, Tom Sawyer et le Baron de Munchäusen. Ça marche un temps. Mais dès que le gourou milliardaire réapparaît, plus rien n’y fait.
A la maison, plus personne ne peut regarder la télé peinard. Elle nous fout la honte dans tous les magasins. Elle est même impliquée dans des histoires de racket à la halte-garderie. Je sens que tout cela va mal finir. Genre chez Jean-Luc Delarue

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi j'ai jamais aimé OuiOui, il est moche, prétentieux, il a aucun goût vestimentaire, il se fait toujours arnaquer par les deux loustics alors qu'il devrait en avoir eux assez d'épisodes pour devenir paranoïaque et méchant.
En plus, le créneau de ce crétin de OuiOui, c'est les enfants qui savent pas encore lire, du coup tu te retrouves comme un con(ne) à lire ces aventures débiles, où il ne se passe rien en fin de compte, si ce n'est que tu dois prendre sur toi pour garder ton sang-froid et ton sourire et pas lui exploser sa tronche à coup de paire de ciseaux!!!

Bref, je suis ravie de voir que d'autres sont lucides quant à la perversion de ce pathétique OUIOUI, rassemblons-nous mes frères et mes sœurs et combattons sans modérations ce suppo du diable.

Anonyme a dit…

Ouais, enfin bon, oui-oui, il a au moins un avantage, celui de couper l'herbe sous le pied de la période "non-non" des marmots, et ça vaut bien de mettre 213 euros dans un peigne "oui-oui"...

- Aller, Poupette, vient, Môman va te peigner les cheveux
- Nan!
- Mais regarde, c'est oui-oui qui va te peigner !
- Oui-oui

Et voilà, schric, clang, cling, 213 € pour les bienfaiteurs inventeurs de Oui-oui !