
Il est polyvalent. Il aime raconter qu'il a démarré sa carrière d'assistant social en vendant des télévisions à crédit. Trop forte, la stratégie marketing. Il inoculait la dépendance cathodique aux ouvriers des 30 glorieuses en leur demandant de se gaver d'ondes pendant une semaine et de noter leurs réflexions sur un petit carnet offert par la maison. Il prêtait l'écran en échange. Une semaine plus tard, il revenait avec une offre de crédit. Et ça marchait à tous les coups. Marcof et Thierry A. adorent quand oncle Bernard narre ses vieilles histoires. Le clou de la comptine autobiographique, c'est quand il raconte que ces ouvriers accrocs avaient pris l'affaire au sérieux et avaient méticuleusement consigné leurs critiques sur le petit carnet. Généralement, Thierry et Marcof demandent au public de ricaner et Bernard jette un regard amoureux à son reflet, dans ses chevalières. Il faudrait publier tout cela, dit toujours l'homme politique sans cravate qui siège à ses côtés, voulant grignoter quelques points d'applaudimètre que Bernard lui concède élégamment.
Le plus émouvant chez lui, c'est sa gestion de la pudeur au niveau de toutes les souffrances qu'il a endurées. C'est pas chez les bourgeois que t'apprends ça. Il a toujours su rebondir et c'est ce qui le rend encore beau, Bernard. Chanteur, vendeur, entrepreneur, présentateur, directeur, ministre, acteur, il sait tout faire. C'est un renard sur toutes les surfaces.
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