
Alors bon, c'est vrai que leur problème à eux, c'est qu'on les entend peu. L'autre problème, c'est que les rares fois où on les entend, on ne les comprend pas. Mais c'est souvent comme ça, les médiateurs. Le plus drôle, c'est quand on leur fait commenter les prises de position de Nicolas S. Nicolas S., ça se voit qu'il n'aime pas tous les pauvres, quand même. Les seuls pauvres qu'il aime, c'est ceux qui ne le restent pas. Ceux qui courent sur l'escalator social avec une inextinguible soif de réussite. Jean Louis B., lui, il doit construire de nouveaux poulaillers urbains pour la moitié de tous les pauvres et Azouz B., il anime la star academy de l'insertion diversifiée. Normalement, ils préparent le bilan social de Chirac II. Alors, quand ils se font filmer les manches remontées sur le terrain, il ne faudrait pas que Nicolas S. leur pourrisse l'ambiance à l'avance, soyons logiques. Et pourtant, le gros sabot de la place Beauvau ne cesse de mettre la zizanie dans leur délicate entreprise. Il a même été jusqu'à inventer une espèce de téléréalité policière de proximité, rediffusée régulièrement dans le droit de t'avoir, pour ruiner toutes leurs tentatives. Les pieds dans le plat de la cohésion sociale, la petite brute fait de la destruction-reconstruction d'adolescents, de jeunes flics et de pompiers des banlieues pour foutre le feu à l'opération de ravalement urbain. Si bien que personne ne parle d'Azouz B. et de Jean Louis B. Même moi, je ne sais pas trop quoi en dire.
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